31 janvier 2018
Dans mon carnet vert
Les pessimistes ont souvent tort. Ce qui arrive est bien pire que ce qu’ils avaient prévu.
Je suis réactionnaire pour le seul plaisir de ne pas être progressiste à votre façon.
L’autre jour, le ciel était comme une vinaigrette en train de prendre.
Ce qui compte dans le roman, c’est le rythme. Le romancier n’a pas besoin de grande intelligence mais de rythme.
Lorsque quelque chose paraît absurde, illogique, incompréhensible, il faut toujours chercher du côté de l’argent, de la raison financière.
Pour quelqu’un qui mange trop comme moi, l’exercice physique n’est pas profitable car juste après l’effort, j’ai encore plus d’appétit.
L’école a gâché mon enfance, le travail a gâché ma jeunesse. On ne peut pourtant guère éviter l’une et l’autre. Quel dommage d’avoir dû attendre si tard pour en être débarrassé et vivre désormais ma meilleure période.
Si vous rencontrez quelqu’un qui vous dit l’argent, ce n’est pas ce qui compte, ce n’est pas l’important, vous verrez qu’il est d’autant plus sincère qu’il en a beaucoup et qu’il sait donc de quoi il parle.
Il n’y a rien de péjoratif dans la notion d’étranger. Il peut me plaire d’être étranger dans les pays que j’aime et dans ceux que je n’aime pas. Il m’arrive même parfois d’aimer me sentir étranger en mon propre pays.
© Éditions Orage-Lagune-Express (Prairie Journal, volume 2)
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11 janvier 2018
Premier carnet de l’an nouveau
Quelque part, n’importe où...
Parmi les nouveautés littéraires, un recueil de nouvelles dont j’avais déjà lu des pages sur le site du Téléburo et sur Short édition, Quelque part, n’importe où... de Lydie Jaillon, avec pour fil conducteur le thème de la rencontre. Avant d’en reparler bientôt sur ce blog, je recommande ces douze textes (160 pages) qui plairont encore, sous la forme de cette élégante édition de poche, aux lecteurs qui en ont découvert des extraits en les retirant dans les bornes distributrices d’histoires courtes disponibles dans les lieux publics.
Le grand air de la musique
Je commence l’année avec les Danses symphoniques de Rachmaninov, composition que j’écoute souvent en cette période du mois de janvier. Mais comme ma fille s’est récemment attelée au violon après quinze ans d’orgue, je reviens aussi plus souvent au répertoire de cet instrument par le biais d’enregistrements que je possède depuis longtemps dans ma discothèque, les concertos de Tchaikovsky, Stravinsky, Britten et Prokofiev, notamment le n°1, envoûtant, fascinant, du dernier compositeur que je viens de citer. La musique est vraiment mon espace, le seul où je respire sous d’infinis horizons, où j’oublie enfin cette récurrente et maudite sensation de porter une veste qui me serre aux épaules. Plus encore que la littérature qui m’oblige à du travail, la musique est mon oxygène parce que je n’en écris pas et que je peux donc m’y abandonner.
Le malheur des Chrétiens d’Orient
Mercredi soir, j’ai vu sur la chaîne Arte une émission très claire et bien construite sur les Chrétiens d’Orient qui se trouvent dans une situation de plus en plus épouvantable. Un constat qui fait froid dans le dos quand on voit ce qui se passe chez nous. Afin que leur passé et leur présent ne soient pas notre avenir proche, il est plus que temps que l’Occident quitte ses œillères, cesse de vivre dans le déni, abandonne ses illusions et tire les leçons de leur terrible histoire.
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07 janvier 2018
Mon poème de l'Épiphanie
Gaspard Melchior et Balthazar avaient déjà rejoint le temps des merveilles
Leur étoile n’était pas de ces abominations de la désolation que les savants ravissent avec enthousiasme des ténèbres aux éperviers de leurs calculs
Sa petite sœur de papier brillant est bien rangée et le sapin reprend son souffle au jardin
Il veut absolument vivre ce gringalet d’épicéa et tout connaître encore de la terre et du ciel de l’an nouveau y compris le retour la tête dans leur étoile de ceux que leur espoir fit rois
© Éditions Orage-Lagune-Express 2007. Droits réservés.
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